L'objectif du plan de course est de minimiser son temps lors d'une épreuve, s'assurer que l'on va passer les barrières horaires, ou adopter une allure conservatrice pour prendre un maximum de plaisir à des allures faciles.
Les plans de course établis par Endurance 142 permettent cela. Aussi, l'athlète peut obtenir, presque à chaque mètre, le temps objectif.
Dans les faits, c'est utile pour que la coureuse ou le coureur contrôle son allure lors des premiers kilomètres de la course. Aussi c'est un moyen de savoir s'il ou elle est dans les bons temps de passage à des points clés (ravitaillement, col, barrière horaire). Cerise sur le gâteau, l'athlète peut indiquer à ses amis ou à sa famille à quelle heure il passera sur chaque secteur du parcours.
Concrètement, comment le plan est-il réalisé ? Généralement, avec Endurance 142, j'aime bien vulgariser des concepts scientifiques pour les rendre accessibles. Mais ici, on ne peut pas faire l'économie d'un peu de mathématiques.
Ci-dessous, c'est une vision simplifiée du mode de création du plan de course.
Le profil de l'athlète est modélisable grâce à la loi de puissance. Cette loi répond à la question suivante: Quelle puissance puis-je développer durant une certaine durée ? Appliquée au trail et la course à pied: Quelle vitesse ajustée à la pente puis-je soutenir durant un temps donné ?
Mathématiquement cela donne:
VAP = S x Temps de course ** (E-1). **=puissance.
S et E sont des paramètres estimés grâce aux différentes courses et temps d'efforts et permettent de donner une forme spécifique à la courbe de puissance. E et S définissent le profil de l'athlète. C'est individuel.
Seconde étape, il faut appliquer ce profil de vitesse à la course visée.
Tout d'abord, je récupère la trace GPX de la course. Je découpe cette course en segments très courts de même distance. Pour chaque segment, j'ai donc une distance et une pente associée (négative ou positive ou nulle)
Le temps de course, est la somme des temps sur chaque segment de course.
Or, le temps de chaque segment est également la distance du segment divisé par la vitesse sur ce segment.
Et la vitesse d'un segment est la VAP sur ce segment divisé par un coefficient de difficulté.
Exemple: Tu es sur une pente à 10% à 8 Km/h. La vitesse ajustée à la pente est multipliée par 1.5 sur la base de la VAP Strava. Donc 12 km/h. Le coefficient de difficulté est 1.5.
Le plan de course est construit sur la base d'une VAP constante tout au long de la course.
Dès lors, le temps de course est définit par la distance de la course, divisé par la VAP visée, le tout multiplié la somme des coefficients de difficulté. Cela te semble compliqué ? Je résume tout ci-dessous.
En conclusion, nous avons deux équations, avec deux inconnues (Si tu n'aimes pas les maths, fuis), la VAP et le temps, assez pour les déterminer tous les deux.
Puis le plan est ajustable selon la température et l'humidité du jour.
Le tableau ci-dessus présente par exemple l'impact des conditions atmosphériques sur les performances lors d'un marathon.