Je te partage des pistes de réflexion autour de l'évolution de la vitesse selon le degré de pente durant un trail.
L'idée est de connaître les points faibles et les points forts d'un athlète et répondre à des questions que de nombreux traileurs et traileuses se posent.
Suis-je meilleur en montée, en descente, ou à plat, et est-ce que je suis capable de conserver ces qualités après plusieurs heures de course ?
Ci-dessous, j'analyse mon 50K de l'Alsace by UTMB.
Chaque point représente un segment de 50 mètres ainsi qu'un rythme (secondes par mètre) associé à un degré de pente.
En rouge, la seconde partie de course. En vert, la première.
Ce genre de graphique montre clairement que la seconde partie de course est moins bonne que la première, et ce, sur les pentes de -15% à 20%.
Essayons de pousser un peu la réflexion.
Ci-dessous, j'ai découpé le parcours en quatre parties égales (basées sur le temps). J'ai supprimé les points pour plus de lisibilité.
Vert: 1ère partie, Jaune: 2nd partie, Orange: 3ème partie, Rouge: 4ème partie.
Sur les descentes, les allures sont assez hétérogènes. Notamment car j'ai largement temporisé sur les premières en vue de la fin de course.
Par contre, en montée, la vitesse décroit à partir de la 3ème partie, au bout de 3 heures de course environ. Puis elle décroit de plus en plus au bout de 4h30.
Très clairement, on observe un manque de durabilité sur la fin de course, qu'il faut travailler.
Ce que le graphique ne dit pas, ce sont les causes de ce ralentissement progressif dans les pentes positives. Pour cela, il faut croiser ces données avec le ressenti.
En l'occurrence, sur cette course, c'est:
- Perte de force musculaire, induite par les descentes successives.
- Augmentation de la température et passage de la forêt (abrité) aux vignes (non abrité).
Une autre hypothèse pouvant être avancée, mais à mon avis pas la prioritaire, est le manque de glucides sur la fin de course.